MICHELIN GUIDE 2015 au #QuaidOrsay #Michelin #Yannick Alleno #GuideMICHELIN2015
La gastronomie française rayonne lundi 2 février, puisque c'est au Quai d'Orsay que, pour la première fois, le très attendu palmarès 2015 du guide Michelin pour la France a été dévoilé. Le suspense a pris fin peu avant 11 h 30, au cours d'une conférence de presse en présence du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, également chargé du tourisme, et qui a salué en préambule la « référence mondiale » qu'est le guide rouge.
Le directeur international du célèbre guide, Michael Ellis, a ensuite dévoilé les nouveaux promus. La sélection 2015, dont l'annonce a été avancée d'une vingtaine de jours par rapport aux précédentes, compte 609 tables étoilées, soit une de moins qu'en 2014. A côté des 26 restaurants trois étoiles en France (ils sont au total 111 dans le monde), le Michelin a distingué 80 deux étoiles (dont 7 nouveaux) et 503 une étoile (37 nouveaux).
Les deux nouveaux trois-étoiles du cru 2015 consacrent Yannick Alléno aux commandes du Pavillon Ledoyen depuis le 1er juillet 2014 – « trois étoiles pour la première fois en tant que chef-patron » – et qui retrouve les 3 macarons qu'il avait laissés derrière lui en quittant le restaurant Le Meurice en 2013, et René et Maxime Meilleur chez La Bouitte à Saint-Martin-de-Belleville, en Savoie. « C'est un grand bonheur d'arriver au sommet. Sans ce guide, on ne serait pas là ! », a déclaré René Meilleur.
Nommé « cuisinier de l'année » par le Gault et Millau en octobre, Yannick Alléno a été distingué pour son travail sur les sauces, réalisées par une technique d'« extraction », permettant d'obtenir à partir d'un produit un jus ultrapur, au goût intense. « On a vraiment trouvé un Yannick Alléno au sommet de son art. Les techniques sont extraordinairement maîtrisées. La concentration de saveurs, les explosions de parfums sont tout simplement remarquables », a salué Michael Ellis, citant un soufflet d'anguille fumée avec une réduction de cresson, et un pain de brochet brioché à l'extrait de céleri.
Dans le chalet construit et agrandi par leurs soins, qui accueille aussi un hôtel à près de 2 500 m d'altitude dans le domaine des Trois Vallées, René et Maxime Meilleur composent une cuisine ancrée dans le terroir, « généreuse, authentique, pleine d'émotions », et de « produits exceptionnels », souligne le Michelin. « Leur maîtrise des poissons locaux est extraordinaire », a loué Michael Ellis, citant en exemple « les écrevisses pattes rouges, la féra du Lac Léman, la truite, l'omble chevalier ».
A l'inverse, deux maisons se font exclure cette année du prestigieux club des trois étoiles. L'Arnsbourg, à Baerenthal (Moselle), voit ses trois macarons supprimés à la suite du départ de son chef Jean-Georges Klein. La Côte Saint-Jacques, à Joigny (Yonne), sous la houlette de Jean-Michel Lorain, est quant à elle rétrogradée à deux étoiles, en raison d'un « manque de consistance dans certains plats ».
Le verdict du Michelin est toujours un rendez-vous majeur pour le monde de la gastronomie. Malgré les critiques et controverses qui accompagnent sa sortie chaque année, le guide est guetté par les chefs, car les étoiles sont synonymes de réservations en hausse.
Vingt-six restaurants en France, dont neuf à Paris, peuvent se prévaloir de trois étoiles, la récompense suprême du Michelin. Il s'agit de tables offrant une « cuisine remarquable » qui « vaut le voyage ». Un club restreint dans lequel les entrées ne se font qu'au compte-gouttes : les trois éditions précédentes n'ont accueilli qu'un seul nouveau trois-étoiles à chaque fois, et même aucun en 2011. L'année dernière, le nouveau venu était L'Assiette champenoise d'Arnaud Lallement à Tinqueux (Marne). L'édition 2014 comportait en outre 79 restaurants deux étoiles, et 504 établissements une étoile.
Le lancement au Quai d'Orsay du guide, qui sera en vente à partir du 6 février, s'inscrit dans une démarche engagée par le ministère pour promouvoir le tourisme, faire rayonner la gastronomie française et défendre sa réputation.
Laquelle gastronomie est confrontée à une concurrence internationale accrue et à l'émergence de guides comme les 50 Best, classement de la revue britannique Restaurant, très décrié dans l'Hexagone, qui ne place que cinq tables françaises dans sa dernière édition, et aucune dans les dix premiers.
Le directeur international du célèbre guide, Michael Ellis, a ensuite dévoilé les nouveaux promus. La sélection 2015, dont l'annonce a été avancée d'une vingtaine de jours par rapport aux précédentes, compte 609 tables étoilées, soit une de moins qu'en 2014. A côté des 26 restaurants trois étoiles en France (ils sont au total 111 dans le monde), le Michelin a distingué 80 deux étoiles (dont 7 nouveaux) et 503 une étoile (37 nouveaux).
Les deux nouveaux trois-étoiles du cru 2015 consacrent Yannick Alléno aux commandes du Pavillon Ledoyen depuis le 1er juillet 2014 – « trois étoiles pour la première fois en tant que chef-patron » – et qui retrouve les 3 macarons qu'il avait laissés derrière lui en quittant le restaurant Le Meurice en 2013, et René et Maxime Meilleur chez La Bouitte à Saint-Martin-de-Belleville, en Savoie. « C'est un grand bonheur d'arriver au sommet. Sans ce guide, on ne serait pas là ! », a déclaré René Meilleur.
Nommé « cuisinier de l'année » par le Gault et Millau en octobre, Yannick Alléno a été distingué pour son travail sur les sauces, réalisées par une technique d'« extraction », permettant d'obtenir à partir d'un produit un jus ultrapur, au goût intense. « On a vraiment trouvé un Yannick Alléno au sommet de son art. Les techniques sont extraordinairement maîtrisées. La concentration de saveurs, les explosions de parfums sont tout simplement remarquables », a salué Michael Ellis, citant un soufflet d'anguille fumée avec une réduction de cresson, et un pain de brochet brioché à l'extrait de céleri.
Dans le chalet construit et agrandi par leurs soins, qui accueille aussi un hôtel à près de 2 500 m d'altitude dans le domaine des Trois Vallées, René et Maxime Meilleur composent une cuisine ancrée dans le terroir, « généreuse, authentique, pleine d'émotions », et de « produits exceptionnels », souligne le Michelin. « Leur maîtrise des poissons locaux est extraordinaire », a loué Michael Ellis, citant en exemple « les écrevisses pattes rouges, la féra du Lac Léman, la truite, l'omble chevalier ».
A l'inverse, deux maisons se font exclure cette année du prestigieux club des trois étoiles. L'Arnsbourg, à Baerenthal (Moselle), voit ses trois macarons supprimés à la suite du départ de son chef Jean-Georges Klein. La Côte Saint-Jacques, à Joigny (Yonne), sous la houlette de Jean-Michel Lorain, est quant à elle rétrogradée à deux étoiles, en raison d'un « manque de consistance dans certains plats ».
Le verdict du Michelin est toujours un rendez-vous majeur pour le monde de la gastronomie. Malgré les critiques et controverses qui accompagnent sa sortie chaque année, le guide est guetté par les chefs, car les étoiles sont synonymes de réservations en hausse.
Vingt-six restaurants en France, dont neuf à Paris, peuvent se prévaloir de trois étoiles, la récompense suprême du Michelin. Il s'agit de tables offrant une « cuisine remarquable » qui « vaut le voyage ». Un club restreint dans lequel les entrées ne se font qu'au compte-gouttes : les trois éditions précédentes n'ont accueilli qu'un seul nouveau trois-étoiles à chaque fois, et même aucun en 2011. L'année dernière, le nouveau venu était L'Assiette champenoise d'Arnaud Lallement à Tinqueux (Marne). L'édition 2014 comportait en outre 79 restaurants deux étoiles, et 504 établissements une étoile.
Le lancement au Quai d'Orsay du guide, qui sera en vente à partir du 6 février, s'inscrit dans une démarche engagée par le ministère pour promouvoir le tourisme, faire rayonner la gastronomie française et défendre sa réputation.
Laquelle gastronomie est confrontée à une concurrence internationale accrue et à l'émergence de guides comme les 50 Best, classement de la revue britannique Restaurant, très décrié dans l'Hexagone, qui ne place que cinq tables françaises dans sa dernière édition, et aucune dans les dix premiers.